Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Observatoire des libertés

20 mai 2007

A quoi sert un(e) ministre ?

Article complet : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30961433@7-37,0.html.

Extrait :

CANNES (Reuters) - Rendant un hommage appuyé au Festival de Cannes, qui fête ses 60 ans, Nicolas Sarkozy a pris résolument la défense du concept d'exception culturelle et du droit d'auteur.

"Je suis fier de notre pays qui incarne et défend l'exception culturelle, une exception qui a donné sa vitalité à la création contemporaine", a dit le nouveau président français dans un message lu à Cannes à 21h30 par sa ministre de la Culture, Christine Albanel.

Publicité
Publicité
20 mai 2007

Qu'est-ce qu'un "bon parent" ?

Article complet ici.

Extrait :

Un programme britannique veut éviter aux bébés de devenir délinquant

L'information fait la "une" du Guardian : Tony Blair va annoncer, ce mercredi, le lancement d'un programme visant à identifier, seize semaines après leur conception, les bébés les plus à risque en termes d'exclusion sociale et de potentiel criminel. L'objectif de cette "stratégie de parentalité gouvernementale" est de "redonner le contrôle aux parents", d'améliorer les conditions de vie de leurs enfants, et d'essayer de leur éviter de finir délinquants.

Le programme ne concernera que les mères en difficulté financière dont c'est le premier enfant, et se fera sur la base du volontariat. Elles feront l'objet de visites hebdomadaires pendant toutes leurs grossesses, puis tous les quinze jours jusqu'à ce que leurs enfants atteignent l'âge de 2 ans.

Leurs interlocuteurs, des sage-femmes et visiteurs médicaux, les aideront aussi à trouver du travail, à arrêter de fumer ou de se droguer, à renforcer les liens affectifs avec leurs bébés et à devenir de "bons parents". Les autorités britanniques, qui prévoient d'investir 7,5 millions de livres (près de 11 millions d'euros) dans le projet, ont d'ores et déjà commencé à recruter les 1 000 premières familles dans dix régions pilotes.

Lors d'une conférence tenue en mars dernier, Kate Billingham, responsable du programme au ministère de la santé britannique, a évoqué, radiographies de cerveaux d'enfants à l'appui, les différences neurologiques existant entre enfants bénéficiant de toute l'attention de leurs parents, et ceux qui étaient négligés. Interrogée par le Guardian, Kate Billingham estime que les risques de voir ces nouveaux-nés stigmatisés en tant que futurs délinquants ou exclus sociaux sont largement compensés par l'aide qui sera apportée aux familles pauvres et à leurs enfants.

Trois expériences pilotes, menées aux Etats-Unis, auraient démontré que les enfants suivis avaient un QI plus élevé, un langage plus élaboré et de meilleurs résultats à l'école, qu'ils faisaient moins l'objet d'abus et négligences (- 48 %), d'arrestations (- 59 %) et de placements sous surveillance (- 90 %), que leurs pères étaient plus impliqués et leurs mères moins sujettes aux grossesses répétées. De plus, il s'agirait d'un "investissement" à long terme car un tel programme permettrait d'économiser 12 500 £ (18 000 €) d'argent public par enfant ayant atteint l'âge de 30 ans.

20 mai 2007

Détection précoce

Article complet ici.

Extrait :

Islamisme radical : la "détection précoce", nouvelle doctrine des services spécialisés

Deux rapports des RG préconisent un meilleur repérage des individus susceptibles de basculer un jour dans la violence.

Sous la tête de chapitre « sensibilisation et partenariat », les RG expliquent ainsi que des « actions de sensibilisation au phénomène de l'islamisme ont été menées en direction d'autres services de sécurité intérieure », comme la police aux frontières ou la sécurité publique, mais aussi « dans les administrations - prisons, hôpitaux publics ».

Le service préconise un « sa­voir minimum en matière de détection d'indices manifestes (activités, attitudes, langages) dans la délinquance de droit commun », autant d'éléments « culturels, linguistiques caractéristiques permettant d'alerter les services spécialisés ». Enfin, un « partenariat avec le monde de l'entreprise » a été lancé.

(...) Pour les RG, l'identification de « signaux simples » comme les prières sauvages sur les lieux de travail, ou « le changement de comportement avec les femmes » aboutit parfois à « l'identification d'individus pouvant basculer dans la radicalisation ».

(..) Pour le patron de la DST, « familles, enseignants, animateurs sociaux ou sportifs doivent être sensibilisés pour repérer un jeune qui se replie sur lui-même, développe un discours agressif sur la religion ou attaque son père parce qu'il se rend au café... Le but de l'opération n'est pas de placer ces jeunes dans un quelconque fichier mais de dialoguer et de l'aider avant qu'il ne soit trop tard ».

20 mai 2007

Délit continu

Article complet ici.

Extrait :

Jean-Yves H., étudiant, ne veut pas "figurer aux côtés des délinquants sexuels"

(..) Jean-Yves H. comparaît devant le tribunal correctionnel de Nanterre, le 4 juillet dernier. (..) Deux jours plus tôt, il a eu une violente altercation avec son colocataire. « Il ne payait plus son loyer depuis plusieurs mois. Je l'ai menacé avec un pistolet à plombs », reconnaît l'étudiant en maîtrise de gestion qui n'a jamais eu affaire à la justice.

Le colocataire porte plainte, la police procède à l'arrestation de Jean-Yves H. qui, après sa garde à vue, est mis en examen pour « violence volontaire avec arme de septième catégorie ». Un délit dont les auteurs présumés doivent, depuis 2003, subir un prélèvement ADN.

Le jeune homme refuse de s'y soumettre. « Je ne savais pas que le fichier des empreintes génétiques avait été étendu. Je pensais qu'il était réservé aux délinquants sexuels. Il était hors de question que je figure à leurs côtés », se défend-il aujourd'hui.

Malgré deux nuits en cellule, il ne plie pas. « Quelques semaines plus tard, raconte-t-il, j'ai écopé d'un an avec sursis et 2 000 eu­ros de dommages et intérêts dans le cadre de mon conflit de voisinage et de 500 euros d'a­mende pour le refus de prélèvement. »

C'est à la fin de l'année dernière que Jean-Yves H. découvre toute la portée de son opposition. La police le convoque à nouveau pour un prélèvement, comme l'y autorise la loi. Nouveau refus du jeune homme, nouvelle garde à vue. Le 14 décembre, il est condamné à une nouvelle amende de 500 euros pour « refus de prélèvement ADN ».

Les opposants à l'élargissement du fichier, dont le collectif Refus ADN, dénoncent la création d'un « délit continu » et réclament une remise à plat du système, assortie d'un contrôle plus appuyé de la part de la justice.

20 mai 2007

Collectif RefusADN

Article complet ici.

Extrait :

Prélèvements de salive : le front du refus s'organise

De plus en plus de Français s'opposent à leur fichage génétique. Il faut dire que le Fnaeg, initialement ­prévu pour les seuls délinquants sexuels, recueille désormais l'em­preinte des auteurs de près de soixante délits différents, sans limite d'âge. Arracheur d'OGM, mani­festants anti-CPE, « déboulonneurs » de publicité ou nationalistes corses... le nombre de refus de prélèvements a explosé depuis quelques mois. « Nous en avons nous-mêmes dénombré entre 400 et 500 qui sont passés devant les ­tri­bunaux », reconnaît Benjamin Deceu­ninck, l'un des animateurs du collectif RefusADN. Le jeune homme de 26 ans, ex- « faucheur volontaire » en 2001, a lui-même été déféré devant le tribunal correctionnel d'Alès en août dernier pour avoir refusé de donner son ADN. Il contestait notamment le caractère rétroactif de la loi de 2003 étendant la liste des délits suscep­tibles de faire l'objet d'un prélèvement.

Pour ces militants, c'est d'abord cette rétroactivité qui pose problème. Mais pas seulement. L'extension du nombre de délits suscep­tibles de faire l'objet d'un recueil d'ADN se heurte à l'incompréhension de nombre d'entre eux pour qui le Fnaeg reste avant tout un fichier destiné aux délinquants sexuels. Surtout, les empreintes génétiques sont conservées quarante ans.

Un délai qui fait d'autant plus peur que l'inscription au fichier peut interdire l'accès à un certain nombre de professions sensibles. Pour beaucoup, cela va trop loin alors que, depuis 2003, le relevé d'ADN se fait dès la garde à vue et non plus à l'issue d'une éventuelle condamnation.

Du côté des magistrats et des avocats, le ton est tout aussi cri­tique. « Ce que nous dénonçons, c'est avant tout l'aspect dérogatoire que crée ce fichier », explique Hé­lène Franco, la secrétaire générale du Syndicat de la magistrature (SM). Pour elle, il y a désormais deux peines pour les justiciables : celle pour laquelle ils sont jugés et le prélèvement. « En cas de refus de ce prélèvement, prévient-elle, c'est l'ensemble des possibilités de réduction de peine qui s'envole.»

Collectif RefusADN : http://refusadn.free.fr/

Publicité
Publicité
20 mai 2007

Décidément, c'est à la mode

Article complet ici.

Les étrangers devront parler russe

Allez hop, tout le monde derrière son pupitre : désormais, les étrangers sont priés de parler « po russki » , le russe. C'est un député de la Douma, Alexandre Kroutov, qui a déposé l'amendement selon lequel les immigrants devront impérativement connaître la langue du pays, exception faite des étrangers qui travaillent dans des entreprises étrangères. Pour les autres, le ministère de l'Education devra mettre en place des cours payés par les employeurs.

20 mai 2007

Fin des lumières...

Article complet ici.

G.-A. Goldschmidt
Elevé dans l'Allemagne nazie, arrivé en France en 1939, ce grand traducteur, essayiste et écrivain a entrevu Hitler, traduit les romantiques allemands, lié amitié avec Peter Handke et attaqué Heidegger.

Extrait :

Vous qui avez une longue mémoire, que vous inspire notre XXIe siècle naissant ?

On a l'impression que nous sortons de quatre cents années extraordinaires - malgré Auschwitz et la bombe -, où nous avons découvert la pensée individuelle, la raison, les Lumières, qui nous ont sorti de l'état de soumission dont l'homme était lui-même responsable. Cette parenthèse de quatre cents ans, ouverte vers 1580 avec Montaigne, se referme en l'an 2000. On sent très bien une espèce de fermeture générale, de soumission mentale, une absence de dignité. Or la « culture de la richesse », comme celle qu'on voit s'instaurer aujourd'hui, ça finit toujours mal.

18 mai 2007

Il n'y a qu'un seul président...

... et c'est lui qui nomme le chef de l'UMP.

Article complet ici (Marianne).

(..) Après des négociations qui se sont prolongées jusqu'au jeudi 17 mai, date à laquelle Patrick Devedjian s'est encore entretenu pendant une heure avec le président de la République, le maire d'Anthony a finalement pu obtenir le secrétariat général de l'UMP. « Nicolas Sarkozy lui a dit qu'il lui confiait le parti et qu'il comptait sur lui pour le faire vivre et en faire une vraie force de proposition pour le gouvernement », a fait savoir l'entourage du chef de l'Etat. Patrick Devedjian devrait très bientôt prendre ses fonctions au plus haut grade de l'UMP… depuis que le titre de « président » du parti majoritaire a disparu sur décision de Nicolas Sarkozy.

17 mai 2007

Américanismes

Article complet ici (l'Humanité).

Extrait :

« Une attitude conforme au présidentialisme américain »

(..) Constatons tout d’abord qu’il [Nicolas Sarkozy] est le seul dans la campagne électorale à n’avoir pas proposé de réforme institutionnelle majeure. Il se situe dans la continuité même de la Ve République. Il s’inscrit donc dans une tradition de monarchie républicaine sans rééquilibrage des pouvoirs entre le président et le Parlement. Ensuite, il faut bien voir que cette tendance au présidentialisme s’est accentuée d’une part avec le quinquennat qui, par définition, a accordé une plus grande place au président même si cela n’a pas été le cas pour d’autres raisons avec Jacques Chirac. D’autre part, l’inversion du calendrier électoral décidée par Lionel Jospin a encouragé, sinon garanti, une logique de majorité présidentielle. Tous les candidats de l’UMP vont mener campagne sous cette étiquette. Les premières initiatives de Nicolas Sarkozy laissent penser que c’est lui qui « conduira et dirigera la politique de la nation », sans distinguer entre son rôle et celui du premier ministre. Ainsi, avant d’être investi, il reçoit lui-même les partenaires sociaux. Il en est de même avec les modalités de consultation pour la composition du gouvernement. Selon la Constitution, c’est le premier ministre qui propose et le président qui nomme. Or, Nicolas Sarkozy choisit directement ses ministres selon une logique de collaborateurs personnels du président. Il s’agit là d’une attitude conforme au présidentialisme américain.

17 mai 2007

Hégémonie politique et idéologique

Article complet ici (l'Humanité)

Extrait:

Des socialistes « sarkocompatibles » ?

Gouvernement. S’il parvenait à s’associer des personnalités socialistes, le nouveau président renforcerait son emprise sur toute la vie politique.

(..) L’incorporation de personnalités socialistes dans son gouvernement, surtout quand il s’agit de Bernard Kouchner, qui fut l’une des personnalités les plus populaires aux yeux des Français, est un excellent coup tactique, pour un Nicolas Sarkozy à la recherche d’une image de rassembleur. « Ceux qui acceptent se font complices d’une manoeuvre qui vise purement et simplement à laminer la gauche aux élections législatives », déplore Élisabeth Guigou. Au-delà, Nicolas Sarkozy enfonce le clou et, profitant de la faiblesse de la riposte de la gauche, cherche à asseoir son hégémonie politique et idéologique sur toute la société. Qu’il y parvienne sans coup férir, c’est peut-être surtout le signe d’une impressionnante dérive politique du Parti socialiste.

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Observatoire des libertés
Publicité
Archives
  • 2007
Publicité